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Risques de "représailles", "charges lourdes" sur les budgets nationaux : Giorgia Meloni demande des "éclaircissements" à l'Europe sur les avoirs russes gelés
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/12/2025 à 14:45

La présidente du Conseil des ministres italien appelle à un "cadre juridique solide" pour l'utilisation des actifs de Moscou immobilisés au sein de l'Union européenne.

Giorgia Meloni, le 14 décembre 2025, à Rome ( AFP / TIZIANA FABI )

Giorgia Meloni, le 14 décembre 2025, à Rome ( AFP / TIZIANA FABI )

"Des décisions complexes qui ne sauraient être imposées". Dans la lignée de la Belgique, qui s'oppose toujours à l'option d'un prêt massif à l'Ukraine garanti par les avoirs russes gelés, Giorgia Meloni a évoqué mercredi 17 décembre des "risques" concernant l'utilisation des avoirs de la banque centrale russe gelés en Europe et a demandé des "éclaircissements" à ce sujet, à la veille d'un sommet européen.

Nous entendons "demander des éclaircissements concernant les risques potentiels liés à l'utilisation proposée des liquidités générées par l'immobilisation d'actifs, en particulier (les risques) liés à la réputation, aux représailles ou à de nouvelles charges lourdes pour les budgets nationaux", a-t-elle déclaré devant le Parlement italien. Il s'agit de "décisions complexes qui ne sauraient être imposées", a ajouté Mme Meloni. "L'Italie considère évidemment comme sacré le principe selon lequel la Russie doit être le principal contributeur à la reconstruction du pays qu'elle a attaqué, mais ce résultat doit reposer sur un cadre juridique solide", a-t-elle précisé.

Un sommet à l'issue incertaine

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, promeut un plan visant à utiliser les avoirs gelés russes pour accorder à Kiev un prêt de 90 milliards d'euros au cours des deux prochaines années, mais cette initiative se heurte à une opposition farouche de la Belgique, qui héberge la majeure partie des fonds.

La Belgique craint que ce projet ne l'expose à des représailles de la part de la Russie et insiste pour obtenir des garanties solides de la part des autres pays de l'UE quant au partage des responsabilités juridiques et financières. Les tentatives visant à rassurer le gouvernement belge n'ont jusqu'à présent pas permis de sortir de l'impasse, ce qui laisse présager une longue série de discussions lors du sommet européen des 18 et 19 décembre.

En théorie, les autres dirigeants de l'UE pourraient passer outre la Belgique et faire adopter l'initiative à la majorité pondérée, mais il s'agirait là d'une option radicale jugée peu probable pour l'instant. La Russie a tiré un coup de semonce la semaine dernière, lorsque sa banque centrale a annoncé qu'elle poursuivait en justice le groupe financier Euroclear , basé en Belgique, qui détient la plupart des actifs gelés. Euroclear détient ainsi 210 milliards d'euros d'avoirs russes, dont 185 sont mobilisables. Quelque 25 autres milliards se trouvent ailleurs en Europe, dont 19 en France, selon une source européenne.

3 commentaires

  • 18:11

    Il arrive un temps où les règles et les cadres juridiques deviennent obsolète. La Russie attaque un pays qui ne l’a jamais agressé et de plus souhaite annexer des régions. Et l’Europe se borne à vouloir respecter des soi disant règles que d’autres pays ignore et bafoue


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